Alan M. DAVIS

«La résistance amoureuse consiste à reculer pour mieux sursauter. »

La jeunesse : éclat de la vie le plus précieux Je me suis toujours demandé comment j’en étais arrivé à devenir ce que je suis. Pour un enfant de la guerre, mon parcours peut s’avérer des plus banals. Je suis né en 1972 dans une campagne éloignée du nord de l’Angleterre. J’ai aimé cette vie de paix et de calme. Je l’ai savouré avec toute l’oisiveté dont un enfant de la campagne peut faire preuve. Là où je vivais, difficile de trouver beaucoup de monde : nous trouvions les produits de premières nécessités dans nos terres et dans la magie. Car oui, j’ai grandi dans une contrée si éloignée de la ville et de son tumulte que les seuls voisins qu’il m’ait été donné de connaître étaient comme nous des sorciers. De sang-pur je présume, peut-être altérés, quelle importance après tout ? Je ne m’étais jamais posé la question, je ne connaissais que ça. Puis, comme c’est la destinée de tout sorcier, un matin je reçu ma lettre. La lettre. Poudlard. Je me souviens encore de mon stress lorsque l’on posa sur ma tête le choixpeau. Dans ma famille, tous des Griffondor, des Poufsouffle, des Serdaigle, mais jamais, ô grand jamais de Serpentard. Je suis colérique de nature, et malgré mon bon fond je sais toujours comment mener les gens à suivre la voie que j’ai choisie. Certains traits de ma personnalité me font craindre le pire. Le Choixpeau ne dit rien, une seconde, puis deux, dix, vingt. La vieille femme qui le tient sur la tête lui jette un regard interrogateur, je retiens mon souffle. Gryffondor ! Je soupir de soulagement, gagne ma table, me voit accueilli à bras ouverts par mes aînés. S’en suivit la suite logique. Sept ans. Sept années à étudier ardument la magie, à obtenir mon diplômes. Les bals, les matchs de Quidditch, les amours naissantes, les amis. Je n’ai rien d’extraordinaire. Rien de bien particulier. Diplômé me voici de retour dans ma campagne, je ne sais pas vraiment ce que je veux faire de ma vie, mais je ne veux pas rester là. Je veux retourner le monde de mes mains, quitter le cocon familial pour vivre en grand. Je laisse derrière cet écrin de paix, mes racines et quitte tout pour la ville. Londres. Bruyante et Riche, elle met un point final à mon enfance. « La lumière s’assombrit, pleure le ciel » Vingt ans, adulte, ou presque, je parcours les rues la tête haute. Grâce au soutien du père de l’un de mes anciens camarades de Poudlard, je décroche sans grand mal un poste au sein du ministère de la magie. Le cœur de notre monde. Ce dernier ne cesse de changer par ailleurs. Hier encore, tout juste arrivé à Poudlard je ne connaissais que deux sortes de personnes : les moldus, et les sorciers. Mais le vent tourne. Désormais des classes se distinguent : sangs-purs, sangs mêlés, né-moldus… Chacun interroge sa généalogie pour savoir où se classer. Moi-même je sais mes parents sorciers, mais qu’en est-il de leurs parents à eux que je n’ai pas connus ? Comment dois-je me considérer ? La question m’importe peu, mais autour de moi il n’ait pas une personne qui ne se la pose. Des élections auront bientôt lieu. Nous attendons. La fin d’une ère Imbéciles qu’ils sont, empêtrés dans leur crainte de l’inconnu. C’est un pro sang-pur qui vient de prendre la tête du ministère, et ses mesures sont pour le moins radicales. Moi qui marchais fièrement vers ce bâtiment, je m’y rends désormais sans sourire, sans joie, presque honteux. J’entends chaque jour les bribes de conversations qui me rendent fou. Cette importance de la provenance du sang détermine plus les êtres que leurs actes désormais. Les choses vont de mal en pis. J’en ai assez, je suis épuisé. Autour de moi, mes collègues me regardent comme un fou ou comme un traitre. Je ne crie pas au scandale, mais je n’ai jamais caché ne pas partager leurs idéaux. Ceux en qui j’avais confiance, ceux avec qui mes pensées étaient en accord disparaissent peu à peu des bureaux du ministère. Etouffé, impulsif aussi, je préfère partir de mon propre chef plutôt que d’être jeté comme un malpropre par ces gens-là ! Je les quitte, et leurs menaces ne me font pas peur. Elles auraient dû pourtant. Passe une semaine, je reçois un hibou. Ma mère a été arrêtée. Cause de l’arrestation : être née de parents moldus. Je me démène comme un diable auprès de ces gens que je côtoyais régulièrement, dans ces murs dont j’étais si fier : Qu’a fait ma mère pour être ainsi incriminée ? N’est-elle pas sorcière ? N’est-elle pas diplômée de Poudlard ?! « Son sang souille la société ». Ma mère si pure, si douce… Que pourrait-elle bien souiller ?! J’enrage, ne reçoit que des châtiments physiques en retour. Mon père me supplie à genoux d’arrêter – perdre sa femme lui est déjà si douloureux, perdre son fils unique lui serait fatal. Je comprends, mais je ne le tolère pas. Ça jamais ! Un an passe. Je retrouve le droit de serrer ma mère contre moi, mais à peine revoit-elle la lumière du jour, faible au possible, que ses amies lui jettent des pierres. Nous partons, plus loin encore que là où nous vivions. Cachés, reclus dans la honte. Notre maison est désormais souterraine. Mère aimait tant regarder le soleil, elle rayonnait avec lui, et nous voilà terrés dans le noir. Je reste auprès de mes parents jusqu’à être certain de leur sécurité. Mon père s’inquiète de la santé mentale de ma mère, parle de la faire conduire à Sainte-Mangouste. Je le mets en garde. Il la vaut mieux folle ici que morte là-bas. Je réalise petit à petit ce qu’il advient de notre monde, ouvre enfin les yeux sur ce que nous sommes devenus. A côté de cela, le cercle fermé de Poudlard semble bien confortable. Mais plus pour longtemps. Lestrange. Lestrange directrice de Poudlard. L’aberration qui changera toute ma vie. Ma décision est prise. Plus jamais spectateur ! Je me jure de consacrer ma vie à retrouver la paix qui a bercé mon enfance et à l’offrir à la génération future. J’étudie avec hardiesse, lèche avec dégoût quelques paires de bottes indécemment brillantes. 1995. Me voici promu au rang de professeur d’Occlumancie à Poudlard. Vers un monde meilleur Voilà ma vie. Devenu professeur à Poudlard, je me suis fait dans le plus grand secret, et ce dès ma première année en tant que titulaire, tête de la Résistance. Je porte avec moi le flambeau allumé par Lupin et Dumbledore. Certes, je ne suis peut-être pas symbole de la résistance comme le sont ces grands hommes, mais je me réjouis d'occuper une place importante au sein de cette initiative. Nous sommes peu nombreux mais notre nombre s’accroit au fil des années. Je suis ici depuis trois ans à présent. Au-dehors rien n’a changé, le chaos est toujours là, palpable, faisant régner sa loi, mais je ne suis pas seul. Je ne suis pas l’unique révolté. Et malgré la médisance dont font preuve la plupart de mes nouveaux collègues, je suis désormais d’une grande vigilance. Pour le bien de mon entreprise, je domine à présent mes émotions, et cache derrière ce masque de sympathie le mépris le plus total envers ceux qui souille la vie.

Ton prénom ou surnom • Tenshi / Aloysia Ton âge • 21 ans Que penses-tu du forum ? • Il est chouette, actif, que demander de plus ? x) T'es arrivé là comment ? • Parce qu'un vilain petit garçon du nom de Kyle a besoin d'une bonne correction ♥ Code règlement • Validé par Alechou. Un dernier mot Jean-Pierre ? • C'est Léviosa, pas Lévio-ssaaaaaa 8D /sort/ xD