Depuis mon évasion de prison, je retrouve peu à peu une vie normale. Des années et des années à Azkaban, bien plus que les autres membres de l’Ordre. J’ai eu tout le loisir, entre deux tortures, de réfléchir à ma vengeance si un jour je devais en ressortir autrement que mort. Ce jour est arrivé et je compte bien mettre mes menaces à exécution. Devoir vivre chez son propre fils fout un sacré coup au moral, mais j’ai déjà récupérer une bonne partie de ma fortune. Reste plus qu’à en faire de même avec ma maison qui est en reconstruction.

En me rendant à la cuisine, j’avais surpris une conversation entre mon fils et ma belle-fille. Une petite fête s’organisait et mes deux « enfants » prévoyaient de s’y rendre. Si j’ai décidé d’aller également à Pré-Au-Lard, ce n’est sûrement pas dans l’optique de me réjouir de l’horrible musique qu’ils passeront, des cris de joie qui seront censés égailler l’endroit, mais bien avec une autre idée en tête. J’étais parti de mon côté et je remontais l’endroit sans vraiment faire attention à ce qu’il se passait, jusqu’à ce qu’un regroupement se forme. J’écoutais le discours sans vraiment y prêter une oreille attentive, puisque mon regard s’était déjà posé sur quelques anciens compères. Membres de l’Ordre d’un côté, Résistant de l’autre et la guerre explose. Les sorts se balançaient ici et là. En cherchant Damon, je le vis prendre une toute autre direction. Je le sais de mon côté depuis longtemps, je sais aussi qu’il se retournera également contre l’ODT un jour ou l’autre. Mais surtout, en cette soirée, alors qu’il n’est pas totalement remis de ses blessures, lui non plus, je décide de lui emboiter le pas. Jouant des coudes pour arriver à destination, je pris tout de même le temps de ramasser une femme qui venait de tomber. J’ai beau être cruel, mais j’ai tout de même un minimum d’éducation, surtout que cette personne ne semble pas vraiment être une menace.

En digne fils de son père, Damon s’amuse à torturer un des nombreux adversaires qui se cachent dans la foule. Et quand je dis nombreux, c’est rien de le dire, puisque déjà d’autres se dirigent vers lui. Ecartant légèrement ma cape, j’attrape ma baguette et lance le sort de la mort sur un des Résistants qui s’apprêtaient à attaquer ma progéniture. Autant dire que je ne suis pas passé inaperçu et que certains vieux potes ne tardent pas à nous rejoindre. Je suis connu pour donner la mort avant même prendre le temps de discuter et ma réputation est bien issue de mon comportement. En voyant certains de mes anciens amis rappliquer, je reconnais également un des membres de l’ODT m’ayant trahi jadis. Il n’a pas le temps de s’excuser ou d’objecter quoique se soit.

« Avada Kedavra. »

Peu importe comment les autres réagissent, je n’ai que faire de leurs états d’âmes. Je me retourne et tente de rejoindre mon fils au plus vite. A présent que je l’ai retrouvé, je ne vais pas le laisser mourir ou se faire à nouveau enfermer.

Spoiler:

La prison de m’a pas adouci, au contraire. Elle m’a changé, en pire. Je peux être bon si je le veux, mais face à mes adversaires, je ne leur fais plus aucun cadeau. La meilleure partie de mon être a été détruite au fil du temps passé à Azkaban. Je me souviens encore de mon arrestation, plutôt musclée. Ils m’ont pris en traitre et personne n’a bougé à part quelques bons amis, qui n’ont rien réussi à faire. Aujourd’hui, je me venge, mais cette réjouissance ne sera que de courte durée. Une fois que j’en aurai terminé, je ne serai pas pour autant rassasié. Comme avant … pire qu’avant, … je resterai sur ma faim.

En m’avançant parmi toutes ces personnes, je me surpris à aider une pauvre femme, avant de rejoindre mon fils. On pourrait croire l’inverse, mais je ne suis pas devenu un monstre avide de sang. J’essaye juste de le faire croire. Damon n’était pas bien loin et visiblement, il n’était pas non plus sur ses gardes. J’en profitais pour attaquer, lançant le sortilège de la mort aussi facilement que si j’avais parlé de la pluie et du beau temps. Les cris se voulaient de plus en plus intenses. En même temps, ce n’est pas tous les jours qu’un mort vous tombe presque dans les bras. Ma baguette se trouvait toujours dans ma main et j’observais les moindres recoins, sachant que les attaques ne viendront pas de face à face. Les Résistants n’ont rien dans le froc et se planquent pour nous prendre en traitre. C’est ce qu’ils font toujours.

Je suis Damon des yeux quand il dégage la femme de son passage, partant surement rejoindre sa prétendue. Du regard, je cherche de vieux compagnons ou certaines personnes avec qui j’ai quelques comptes à régler. Etrangement, je crois n’apercevoir que des petits nouveaux parmi les membres de l’Ordre. Comme si les autres avaient pris leurs « retraites » ou ne s’étaient pas mêlés à la foule. Pourtant, je ne suis pas stupide, je sais que certains sont encore planqués et ne dégaineront leurs baguettes que quand tout semblera terminé. Gâcher un semblant de paix, c’est un peu notre façon de faire.

A mon tour, j’avance dans la foule, ne prêtant pas attention à mes collègues. Je n’ai qu’un oeil sur mes ennemis, sachant combien seraient content de pouvoir descendre quelques membres de l’ODT. Ils sont loin de s’imaginer que l’Ordre n’est pas aussi soudée qu’elle veut bien le faire croire. Mais ce n’est qu’une question de temps avant que tout ne s’effondre pour de bon.

J’espérais trouvé mon pire ennemi en cette fête, mais comme à son habitude, il n’a pas eu le courage de montrer le bout de son affreux nez. A la place, il envoie ses hommes de mains. Quel lâche. Sous la frustration, je m’avance encore dans la foule et croise le regard d’un jeune Résistant, tout au plus aussi âgé que mon propre fils. N’ayant jamais vraiment eu la fibre paternelle, je n’hésite pas une seule seconde à l’éliminer. Le seul ayant de l’importance pour moi, étant Damon cela va de soi.

Spoiler: